L'Albanie, le pays des aigles, en long et en large... et en voyage inachevé!

Dimanche 31 mai 2015 (suite)

En vérifiant nos papiers nous remarquons qu'il n'y a pas celui destiné à calculer la taxe de 1 € par jour pour les visiteurs et qu'il faut présenter à la sortie, tel que nous l'avons lu dans des récits de voyage.

Jacques retourne à l'aubette et les douaniers, qui ne parlent pas anglais et encore moins français lui font comprendre qu'il n'y a plus de taxes.

Chouette, encore une qui disparaît !

Nous pénétrons en Albanie sous l'oeil indifférent d'un fortin désaffecté.

La première chose que nous remarquons c'est que chaque maison a un réservoir d'eau sur le toit pour obtenir de l'eau chaude. Ce ne sont pas des panneaux tels que nous les connaissons, mais un simple réservoir en zinc ou en plastique qui fait très bien l'affaire.

Nous nous dirigeons vers la première grande ville : Shkodër à la recherche de nos premiers leks (monnaie de l'Albanie). Nous en trouvons facilement en centre ville et faisons un retrait de 30 000 €. Euh non, 30 000 leks, ce qui fait un peu plus de 200 €. On a l'impression d'être riches !

Nous avons décidé de faire notre première étape au Lake Shkodra Resort, au bord du lac de Shkodër.

Nous cheminons tranquillement vers notre destination en prenant en photo une charrette tirée par un âne, quand un contrôle de police se profile à l'horizon. Cette fois-ci nous y avons droit. Le policier nous fait signe de nous garer et avant que nous soyons à sa hauteur nous fait signe en montrant ses yeux d'allumer nos phares, ce que Jacques fait immédiatement. Arrivés à lui il nous fait signe de continuer sans nous importuner plus. Attitude sympa envers les touristes que nous sommes. Nous pensions que l'allumage des feux n'était pas obligatoire en Albanie, encore une information erronée glanée sur internet !

Nous roulons sur une route en bon état, bordée de maisons fraîchement peintes aux jardins soigneusement entretenus. Les clichés sur l'Albanie tombent!

Nous trouvons le camping au bout d'une piste poussiéreuse d'1 km et nous nous installons pour 2 jours car nous avons décidé de faire un break.

Un petit tour du camping très bien équipé, un rafraichissement au restaurant du bord du lac où nous parlons avec Maryvonne et Alain, de Charente Maritime et soirée tranquille dans ce camping calme.

 

 179 km, (total 4303 km), camping Lake Shkodra Resort, Shkodër, N42.13836, E19.46562. Wifi.

 


Lundi 1 juin 2015

Il fait à nouveau très beau ce matin et nous profitons de cette journée de repos pour vaquer à de multiples occupations. C'est quand même formidable d'être en vacances et d'avoir besoin d'une journée de repos comme le Tour de France !

Mireille fait une lessive, Jacques met le site à jour, quelques bricoles à droite à gauche et la journée se déroule sous la menace d'un orage qui tourne autour des montagnes derrière nous. Nous y échapperons et la soirée sera tranquille avec un test du restaurant du camping.


 0 km, (total 4303 km), camping Lake Shkodra Resort, Shkodër, N42.13836, E19.46562. Wifi.



Mardi 2 juin 2015

Ce matin il fait encore une fois très chaud : 22° à 9 h 30.

Services faits nous quittons le camping à 10 h 30 en direction de Krujë. Nous traversons à nouveau Shkodër. A l'aller c'était dimanche et il n'y avait pas beaucoup de circulation. Aujourd'hui mardi ça déboule de tous les coins : voitures, camions, cyclistes, piétons, charrettes à âne, pousseurs de brouette, scooters... Bref c'est à celui qui passera le premier entre les voitures en double file, les priorités non respectées, les giratoires qui ne servent à rien, les trous dans la chaussée, les scooters à contre-sens, etc.

Nous tirons notre épingle du jeu et sortons indemnes de ce premier contact avec la circulation albanaise. C'est comme en Italie multiplié par 3 !

A la sortie de Shkodër nous voyons des vendeurs avec des aquariums qui proposent des carpes vivantes.

La circulation chaotique continue avec des dépassements en virage, des franchissements de ligne blanche. Il faut être très vigilants car il faut à la fois conduire, prévoir le comportement des autres conducteurs, trouver son itinéraire et surveiller l'état de la route et les limitations de vitesse car les contrôles sont nombreux. Nous naviguons quand même sans encombres dans cette circulation.

Ce n'est pas le cas de tout le monde car quelques kilomètres plus loin nous sommes bloqués par la police pour un accident grave.

La fin de la route est sinueuse et en mauvais état. Il est intéressant de suivre un car qui connait le chemin et de zigzaguer comme lui entre les dégradations de la chaussée.

Arrivés à Krujë, dans le haut de la ville, le stationnement repéré nous attend le long d'un trottoir. Son préposé aussi qui nous demande pour combien de temps on reste. On dit 2 h, il calcule 5 €. Comme on pense être juste en temps si nous voulons manger dans la citadelle, on lui dit 3 h. C'est toujours 5 € ! Il nous fait rentrer dans une place juste assez grande pour nous et Jacques doit utiliser un chausse-pied pour faire le créneau et escamoter le rétroviseur côté rue parce que les cars frôlent les véhicules en stationnement (N41.51083, E19.79222, 5 € pour 2 h... euh 3 h... euh peut-être même plus!)

Nous visitons le vieux bazar de Krujë et la citadelle, sans l'aide du Petit Futé qui ne connaît même pas cette ville.

Puis nous partons rejoindre le camping Pa Emer à Golem.

En chemin nous croisons une Mercédès toute neuve qui a méchamment embrassé un mur. 2 accidents dans la même journée : pas mal !.

Le camping Pa Emer est un peu délicat à trouver, Mme GPS s’emmêle les pinceaux et il vaut mieux ne pas lui faire confiance. Dès qu'on les voit, suivre les panneaux "kamping", mais ne pas tourner avant même si le GPS vous y invite.

Ce soir nous sommes sur une place à 1 m de la plage.

 

 173 km, (total 4476 km), camping Pa Emer à Golem, N41.18216, E19.47803. Wifi autour de la réception.

 


Mercredi 3 juin 2015

De plus en plus chaud ! Ce matin 24° à 9 h 30. Nous traînons un moment pour visiter le camping. Le propriétaire et son fils ont aménagé rien moins qu'un ilôt artificiel accueillant un petit port de plaisance, une paillote restaurant et des transats, relié à la terre par une passerelle en bois. Travail de fou réalisé par le fils lui-même !

Nous quittons le camping assez tard en direction de Berat, la ville aux mille fenêtres.

La température grimpe d'heure en heure et quand nous arrivons à Berat il fait 35°.

A l'Office du Tourisme un jeune homme parlant un peu le français nous indique un petit restaurant local et pousse la gentillesse jusqu'à nous accompagner et servir d'interprète avec la patronne. Repas local et copieux pour 7 €... Pour nous deux !

En découvrant la route qui mène à la citadelle, nous prenons l'initiative de commander un taxi qu'un client du restaurant parlant aussi un peu français, nous commande. On a bien fait car on ne se voyait pas monter à pied cette route très pentue aux gros pavés lustrés, sous cette chaleur. Le taxi nous dépose à la porte de la Citadelle et nous demande... 4 €.

La visite est ardue, on recherche les chemins à l'ombre et, arrivés au point le plus haut, on fait une pause chez une petite marchande de broderies qui vend aussi des boissons fraîches. En voyant nos difficultés, ils débordent de gentillesse, nous servent à boire et le mari offre même un oeillet de son jardin à Mireille. Nous continuons un peu la visite mais nous sommes quand même déçus car on croyait que la citadelle était plus habitée alors qu'on ne visite que des ruines. En descendant nous repassons devant notre petite marchande qui nous propose d'appeler un taxi. Justement il y en a un qui vient de déposer des touristes un peu plus haut et qui descend à vide. Il nous prend en charge jusqu'à la ville basse pour... 2 €.

On visite un peu la ville basse, pas suffisamment à notre goût mais la fatigue commence à se faire sentir, puis nous retournons au CC sagement garé le long de la rivière (N40.70423, E19.95137, gratuit).

Direction le camping "Berat Caravan Camping" à Ura Vajgurore.

Quelques minutes plus tard nous voyons arriver Huguette et Alain que nous avions croisés à la sortie du Camping Lake Shkodra Resort.

C'est un petit camping bien propre, ouvert depuis 4 ans et qui s'améliore d'année en année. Le temps de nous installer et le jeune fils de la maison vient nous apporter 2 cafés glacés !

Nous décidons de manger au restaurant du camping. Les prix sont tellement intéressants en Albanie qu'il est presque plus économique de manger au restaurant que chez soi. Et puis, c'est les vacances !!!

 

97 km, (total 4573 km), Berat Caravan Camping à Ura Vajgurore, N40.77914, E19.85848. Wifi autour de la réception.

 


Jeudi 4 juin 2015

Nuit chaude et agitée avec des chiens qui aboient, relayés par les chants de coqs, atmosphère orageuse.

Ce matin il fait encore chaud dès le réveil.

Après avoir dit au revoir à Huguette et Alain, qu'on risque de revoir plus ou moins tard, nous prenons la direction d'Apollonia, site archéologique près de Fier.

La route est assez dégradée et la vitesse n'est pas très élevée. Jacques slalome entre les rustines et les nids de poules.

Arrivés à Apollonia, la température est de 36°. Craignant la chaleur nous décidons de ne pas faire la visite.

Direction le sud et la Riviera albanaise. L'autoroute qui permet de rejoindre Vlorë est en bon état, mais les routes pour y accéder ne le sont pas.

Passé Vlorë le ciel se couvre et des éclairs zèbrent le ciel au lointain, mais dans la direction où nous allons !

Nous montons de col de Liogara. Malgré les quelques gouttes de pluie, les paysages sont magnifiques. C'est sûr qu'avec un rayon de soleil ce doit être génial. Du sommet du col à 1027 m, la vue s'étend jusqu'à l’île grecque de Corfou.

Nous nous approchons de l'orage et la pluie est un peu plus importante mais, pour notre chance, l'orage va dans la même direction que nous et pour finir nous ne le rattraperons pas.

C'est donc sous un timide soleil revenu que nous accédons au camping Livadh Kranea à Himarë. On est tout de suite mis dans l'ambiance avec le pot d'accueil : du raki. A 17 h ça surprend et heureusement que nous freinons sur les doses.

 

 167 km, (4640 km), camping Livadh Kranea à Himarë, N40.10762, E19.72710. Wifi autour de la réception.

 


Vendredi 5 juin 2015

Juste un mois que nous sommes partis.

La nuit a été calme. La chaleur est toujours là.

Nous quittons Himarë pour prendre la direction de Sarandë puis Ksamil. La route côtière est très belle et en bon état. Nous roulons entre les oliviers et les agaves qui déploient leurs longues fleurs. Il y a beaucoup d'immeubles en construction abandonnés.

A un moment nous passons près d'un abri à sous-marins creusé sous la montagne par les Soviétiques et aujourd'hui abandonné ainsi que la base militaire qui l'entourait. Pas sûr qu'on aurait pu le photographier quelques années en arrière.

A Ksamil on ne trouve pas les campings à notre goût : aucune ombre. On va du simple parking au petit camping chez l'habitant sans être vraiment séduits. De guerre lasse on va au Ksamil Caravan Camping.

L'accueil est très chaleureux avec boisson fraîche à l'arrivée. Les propriétaires font tout pour nous être agréables. Ils sont de la même famille que le Berat Caravan Camping à Ura Vajgurore, près de Bérat où nous étions il y a 2 jours.

 

 80 km, (4720 km), Ksamil Caravan Camping à Ksamil, N39.77816, E20.00619. Wifi.